Jour 24 - L'élan, la chute, l'espoir - Marius Fouilland

S'il y a un sujet qui nous touche en plein cœur, au delà même de notre empathie pour le monde du spectacle vivant, c'est celui d'une jeunesse privée d'impulsion. Coincée dans les starting blocs, avide d'accomplissements, de créations, de premières fois. Nous sommes retenus par un élastique sanitaire qui, chaque fois que vient le moment de remonter en scène, nous ramène au point de départ avec violence. Un yoyo infernal que le monde entier subit.

La fougue et l'envie de jouer qu'à accumulé cette génération en feront peut-être une source intarissable de spectacles, de visionnaires et de sauteurs d'obstacles. C'est en tous cas ce que l'on souhaite.

Faux départ national pour les jeunes artistes qui, dans un milieu parfois difficile d'accès, sont face à un verrou supplémentaire. Cependant, nos fers de lance ne sont pas la résignation et encore moins l'impuissance, mais bien la persévérance et l'ingéniosité. Faire naître quelque chose de bénéfique de cette période à priori stérile. Comment ? La question se pose encore, mais l'espoir, lui, est certain.

Aujourd'hui, nous avons eu la chance de rencontrer Marius Fouilland, jeune circassien, professionnel en devenir. Un acrobate, danseur, appelé à devenir créateur de spectacles.

Marius n'a pas vingt cinq ans mais son discours se teinte des mêmes inquiétudes et des mêmes envies que ses ainés. Fort heureusement, il peut continuer à prendre des cours et à se former, auprès de ses amis qui comme lui, souffrent du manque du public et de la scène. Mais la camaraderie et l'entraide n'en sont que renforcées.

L'échange a été très riche, et nous avons abordé de nombreux sujets. Voici un extrait de notre entretien:

Il y a beaucoup à dire sur Marius, car le spectre de ses préoccupations et de ses engagements est très large. Il est touché par l'écologie, riche de projets et possède une belle vision de son art, comme vous l'avez pu voir dans l'extrait.

Je vous invite donc à le découvrir plus en détail dimanche, à l'occasion de notre épisode hebdomadaire.

En attendant ce moment, et la réouverture des chapiteaux de cirque, nous lui souhaitons de garder sa flamme de passionné intacte et de nous écrire encore de nombreux spectacles.

Corentin