Jour 47 - "Autant que faire se peut"

Une des nombreuses qualités que l'on peut exiger d'un comédien, c'est de savoir jouer avec l'imprévu. Un accessoire qui ne fonctionne pas, une ligne de texte dite au mauvais moment, Depardieu raconte même une sieste sur scène... La pièce doit aller au bout coûte que coûte et rien ne saurait l'arrêter.

J'ai souvenir d'une collègue dont le talon de la chaussure s'est enfoncé dans le plateau. Méchamment coincée, elle n'avait d'autre choix que d'abandonner la chaussure, mais cria sa colère vers le soulier fautif plutôt que sur son "mari" qui devait recevoir ses foudres. L'instant laissa planer une douce sensation de décalage et de maîtrise et tout le monde a ri.

Ces moments sont divins, surtout quand le comédien ou la comédienne joue avec l'obstacle puis continue comme si de rien n'était alors que tout le monde sait ce qui vient de se passer.

Ce qui m’amène à vous raconter ceci, c'est qu'aujourd'hui nous avons du faire une croix sur notre rendez-vous de demain qui a du être annulé à la dernière minute et que nous n'avons pas pu tourner dans les environs à cause de la pluie. Nous étions comme deux chats collés aux carreaux à guetter que le temps se calme, mais ce n'est qu'en toute fin de journée que nous avons pu mettre le nez dehors. Journée OFF ? Pas tout à fait, mais quand même pas aussi bonne que prévue.

Un surfer courageux.

Astreints à résidence, nous en avons profité pour prendre de l'avance sur notre passage en Gironde, dans deux semaines, mais il faut bien reconnaître que ça nous a rendus un peu tristouille, comme on dit dans le bouchônnois. Pas de panique, nous en avons sous le coude, et notre semaine devrait contenir assez de bons moments pour un épisode comme on aime. Avec un peu de chance, le temps nous sourira demain et nous pourrons vous montrer une partie des beautés de cette région.

En attendant, je vous souhaite une bonne soirée ainsi qu'une nuit reposante.

(Ici un bref aperçu de la forêt landaise entre deux gouttes)

À demain !

Corentin