Jour 23 - Le pôle national du cirque: CIRCa à Auch
Il y a quarante ans, la pratique du cirque était essentiellement réservée aux descendant des familles qui avaient fait de cet art leur mode de vie. Caravanes et chapiteaux.
Mais le paysage circassien a bien changé depuis les années quatre-vingt. Les animaux ont disparu des cages, le cirque s'est démocratisé, de nouvelles disciplines ont garni les spectacles et devinez quoi, les écoles de cirque sont apparues. Ce faisant, tout amateur de cirque pouvait enfin apprendre, se former et prétendre à devenir un jour professionnel.
Pour aller dans le sens de cette évolution et pour développer la visibilité et la qualité du cirque, il existe des pôles nationaux du cirque comme CIRCa.

Ci-dessus, les anciennes écuries militaires transformées et le dôme de CIRCa.
À la tête d'un de ces pôles nationaux du cirque, Stéphanie Bulteau accompagnée de Laure Baqué nous ont reçu aujourd'hui à Auch, dans leurs bureaux. L'occasion de planifier ensemble plusieurs rendez-vous et de faire une visite des lieux.
La qualité qui définit CIRCa, c'est sa capacité à recevoir les artistes. De l'hébergement, à la restauration, en passant par la mise à disposition de salles perfectionnées, la connaissance des besoins des artistes est à la pointe de ce qui se fait dans le domaine.
On peut même lire une dédicace dans un des appartements "À un accueil circassien de luxe! " signée Zingaro.
Voyez la salle de répétition que nous avons visité vide (en pleine activité sur la photo)

Comme Stéphanie Bulteau n'a pas manqué de nous le préciser, les corps des artistes s’ankylosent avec cette période d'arrêt prolongée. Ils ont d’ailleurs remarqué que le dernier festival en date, qui avait eu lieu au sortir du premier confinement, est celui où le plus de blessures et d'annulations ont été constatées.
Il est important que les artistes continuent d'avoir un lieu où résider, où travailler, où s'entraîner et où se voir, ne serait-ce que ça ! CIRCa est là pour assurer cette maintenance sociale et physique pour que revive avec le plus de force possible le cirque lorsque les choses seront rentrées dans l'ordre.
Comme vous avez pu le constater, nous sommes dans le Gers, près d'Auch et de Toulouse où nous allons passer les deux prochaines semaines. Je ne manquerai pas de vous reparler de CIRCa, et en bien. Comment qualifier, sinon d'exemple, cette plateforme artistique et ce tremplin pour les compagnies qu'est ce pôle national du cirque ?
Rendez-vous dimanche pour quelques extraits de la visite et de notre rencontre avec Laure Baqué.
Demain, nous interviewons un circassien, Marius Fouilland, qui fera partie de notre film.
À demain !
Corentin